Le Parti Socialiste n’en finit plus mourir sur le plan politique. Ce n’est pas le sauvetage de quelques bastions municipaux à grands coups de réseaux locaux qui masquera la misère idéologique du Parti Socialiste. Si prompts à dézinguer les travailleurs durant le quinquennat de la Honte, les voilà qui tentent de se racheter une conscience de gauche à peu de frais en vue de 2022. Tout d’horizon de la chute solférinienne.
L’idée de cette note de blog m’est venue en scrollant mon fil Twitter. Je suis tombé sur cette formidable et courageuse prise de position du premier (dernier) secrétaire du Parti Socialiste : « Coronavirus: le plus grand syndicat allemand propose la semaine de 4 jours afin de sauver des emplois ». Absolument lunaire : le PS fait la promotion de la semaine de quatre jours en entreprise, en relayant la proposition d’un syndicat allemand.
Puisque les socialistes se sont décidés, opportunément, à tenter de reparler aux ouvriers et aux salariés, il est nécessaire de faire la nécrologie du quinquennat de la Honte. En 2013, ce sont les premières attaques contre le code du travail qui sont mises en place à travers l’ANI (accord national interprofessionnel) et souhaitées par le camp socialiste alors ultra-majoritaire à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans les régions, les départements, et les villes. Non contents de faire ces premiers cadeaux au MEDEF, François Hollande, honteux président de 2012 à 2017 a pondu le CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi. Une usine à gaz gavant de subventions sans contrepartie des entreprises faisant d’immenses bénéfices mais continuant de licencier sans vergogne. Plusieurs dizaines de milliards d’euros par an sont ainsi passée des poches des travailleurs à celles des actionnaires. Marxistes ou keynésiens ont vite compris l’entourloupe sur le « social »-libéralisme de Hollande et consorts.
En 2013 toujours, c’est la réforme des retraites qui est venue encore un peu plus frapper les travailleurs. Nous sommes passés à 43 années de cotisation. Une des plus grandes régressions que la France ait connue, sans compter le projet de réforme des retraites par points que Macron et Castex vont tenter de nous faire gober avant 2022. Et enfin, et c’est ce qui a mis le feu aux poudres et précipité Hollande dans le précipice politique : la loi travail, dite loi El Khomri. Le formidable bilan de cette politique est le suivant : 6.36% à l’élection présidentielle de 2017.
On aurait pu se dire que des leçons auraient été tirées de cette expérience désastreuse de la « Gauche » dite de gouvernement. Et bien même pas. Sitôt Emmanuel Macron élu, Olivier Faure s’est fendu d’un tweet qui restera dans les annales de la compromission politique : « Nous souhaitons la réussite de Macron. Nous souhaitons participer à cette majorité ».
Les voir en 2020 faire la promotion d’une proposition syndicale demandant la semaine de 4 jours, alors que Faure, député socialiste, n’a rien eu à dire sur la promesse non-tenue de Hollande d’amnistier les syndicalistes ayant défendu les emplois et les travailleurs durant le mandat de Sarkozy, cela a de quoi mettre des haut-le-cœur. Il n’y a rien à tirer de ce parti sur le plan national. Trop de compris, trop de compromissions, la girouette n’est une boussole politique, ni un bon GPS (pour ceux qui ont la référence, ça devrait les faire marrer). Il n’y a que la constance, la cohérence et la clarté qui sont de nature à réconcilier les français avec la mise en place d’une politique défendant les plus précaires et l’intérêt général.
Vous évoquez des vérités.
Le PS ressemble beaucoup à la défunte SFIO de Guy MOLLET.
Maintenant, il faut tourner la page car beaucoup de militants socialistes voudraient reconstruire un PS bien ancré à Gauche sur des bases autres que sociales libérales et il ne faut pas les décourager.
Les socialistes ont besoin d’un nouveau congrès d’Epinay avec la stratégie d’un de la Gauche et de transformation de la société française.
La grande erreur date du tournant libéral et europeiste de 1983.
Hervé, militant au MRC et à la gauche républicaine et socialiste.